YOU CAN'T BE MY VALENTINE

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La dictature de la maigreur // The dictatorship of thinness

French version

J'ai grandi en détestant mon 40 et en pensant fortement que j'étais obèse. Si je n'ai absolument aucun problème avec mon image aujourd'hui (clairement je n'aurais pas un blog de mode sinon), je suis passée par des moments qui ont été dangereux pour ma santé, que ce soit physique ou mentale. Entre les jours passés sans manger et ceux passés à manger continuellement pour se consoler, je peux vous dire que mon corps en a pris un coup. Étonnant? Non, pas vraiment. Chaque magazine que je récupérais au kiosque voulait m'expliquer comment perdre tous mes kilos avant l'été. J'ai grandi à Nice, là où on est en maillot de bain 6 mois par ans.

Je ne remettrai jamais la faute sur les autres, parce que les problèmes mentaux ne sont pas le résultat de magazines féminins uniquement - mais ils y contribuent. Et si on peut aider ne serait-ce qu'une petite fille de 15 ans à comprendre que ce n'est pas parce qu'elle arrête de manger du Nutella que tout ira mieux dans sa vie, alors, franchement je pense que ça en vaut le coup. 

En marchant dans les rues de Paris en ce moment, vous verrez bon nombre de publicités affichant des mannequins mondialement connus, comme une Gigi Hadid ou même une Kendall Jenner. Bien que leur beauté nous frappe, toutes les publicités et photographies dans lesquelles elles se retrouvent arborent la mention « photographie retouchée », le résultat d'une loi française selon laquelle toutes les photos victimes de photoshop doivent être déclarées comme telles. Si même les mannequins les mieux payées du monde doivent être retouchées, quelle chance laissons-nous à la femme de tous les jours, celle qui n’a pas les moyens de se payer un coup de bistouri ?

Les standards de la beauté imposés aujourd’hui par le monde de la mode et les médias créent de vrais problèmes de société. Historiquement, les reproductions féminines dans l’art ont représenté l’idéal féminin – pensez à la naissance de Vénus par Botticelli, soutenue par ses formes arrondies et sa chair omniprésente. À l’époque, les rondeurs et la largeur des hanches sont synonymes de fécondité – un atout indéniable pour le genre féminin. Et cela va fondamentalement avec le besoin Humaine de se reproduire – d’un point de vue primitif, l’Homme recherche quelqu’un qui sera capable d’assurer la pérennité de l’espèce, et donc de porter son enfant.

English Version

I grew up hating my size 40 and strongly thinking I was obese. While I have absolutely no problem with my image today (clearly I wouldn't have a fashion blog otherwise), I have been through times that have been dangerous for my health, be it physical or mental. Between the days spent without eating and the days spent eating continuously to comfort myself, I can tell you that my body has taken a blow. Astonishing? No, not really. Every magazine I picked up at the newsstand wanted to explain to me how to lose all my extra pounds before summer. I grew up in Nice, where we're in bathing suits six months a year.

I will never blame others, because mental problems are not just the result of women's magazines - they contribute to them. And if we can help even a 15-year-old girl understand that just because she stops eating Nutella doesn't make everything better in her life, then, frankly, I think it's worth it. 

Walking the streets of Paris right now, you'll see a number of ads featuring world famous models, like a Gigi Hadid or even a Kendall Jenner. Although their beauty strikes us, all the advertisements and photographs in which they find themselves bear the mention " touched-up photography ", as a result of a french law stating that every photography that has been modified (i.e. every model that's been made to look like a thinner, younger version of themselves) has to be declared as such. If even the best paid models in the world have to be retouched, what chance do we have for the everyday woman who can't afford a scalpel?

The beauty standards imposed by the fashion world and the media today create real problems for society. But where is that coming from? Historically, female reproductions in art have represented the female ideal - think of the birth of Venus by Botticelli, supported by its rounded forms and omnipresent flesh. At the time, roundness and hip width were synonymous with fertility - an undeniable asset for the female gender. And this goes fundamentally with the Human need to reproduce - from a primitive point of view, Man is looking for someone who will be able to ensure the sustainability of the species, and thus carry his child

La naissance de Vénus, Botticelli.

Ce qui m’échappe encore, c’est pourquoi, à un moment donné, on a décidé que d’avoir des bâtons de sucette à la place des jambes était une bonne idée. Depuis des dizaines d’années, les magazines féminins et autres défilés de mode prévoient que la femme est maigre, à la taille fine et les jambes interminables. Aux Etats-Unis, on appelle ça la taille 0 – en France, c’est du 32 (ce qui équivaut, rappelons-le, à du 14 ans). La France a édicté des lois pour que cela change, mais ça fera l'objet d'un autre article.

What still slips my mind is why, at one point, we decided that having lollipop sticks instead of legs was a good idea. For decades, women's magazines and other fashion shows have predicted that women are skinny, thin waisted and have endless legs. In the United States, it's called size 0 - in France, it's 32 (which, let's not forget, is the equivalent of a 14 year old's size). France has enacted laws to change this, but this will be the subject of another article.

Mais alors pourquoi la mode a-t-elle créé ce standard ?

 En 2013, Karl lagerfeld résumait la situation en une phrase (qui me colle encore froid dans le dos):

So why did the fashion world create this standard? 

In 2013, Karl Lagerfeld sumarised the situation in on sentence which still freaks me out if I'm being honest:

Selon l’Express Styles, c’est en fait la taille fine de Coco Chanel combinée au style brindille de Kate Moss qui font foi de modèle à suivre. Après les années 50 qui faisaient porter des gaines à leurs mannequins encore un peu potelées pour des lignes de sport, on arrive dans les années 60, qui consacrent le visage poupin et le corps pré-pubert – la femme n’a ni seins, ni fesses, ni rides. Avec les années 90, certaines Naomi Campbell et Cindy Crawford auraient pu faire changer la donne – elles étaient prises pour leur image, leur célébrité, et pas seulement leur silhouette. Cela étant, au milieu de tout ça arrive Kate Moss. Elle déboule de Croydon et déterminera le prochain standard – le style « brindille » (comprenez – un IMC qui va peut-être à Kate Moss mais qui n’est tout simplement pas humain dans la manière dont il sera détourné plus tard).

According to Express Styles, it is in fact Coco Chanel's slim waist combined with Kate Moss's twig style that created the benchmark. After the 1950s, when models were still a bit chubby for sports lines, the 1960s saw the advent of the baby face and pre-pubertal body - the woman had no breasts, no buttocks and no wrinkles. With the 1990s, some Naomi Campbell and Cindy Crawford could have changed the game - they were taken for their image, their fame, and not just their silhouette. That being said, Kate Moss happened. Barging in from Croydon, she will determine the next standard - the "twig" style (understand - a BMI that may work for Kate Moss but is simply not human in the way it will be diverted later).

Kate Moss, dans une campagne qui me colle la chair de poule.

À ce stade j’aimerais apporter une petite précision dans mon propos : ce que je cherche à dénoncer ici, c’est le culte de la maigreur maladive qu’on a imposé depuis des années. Cependant, je sais tout à fait que les filles qui sont très maigres pour des raisons physiques et non maladives ont souvent affaire à des reproches également. En fait le vrai problème, c’est que la mode des années 2000 et dans certaines mesures la mode d’aujourd’hui ne représentent qu’un petit pourcentage de la population. Toutes les femmes ne sont pas maigres et grandes – mais celles qui le sont ne sont pas à critiquer. Le standard imposé par Karl Lagerfeld, lui, si.

S’en suivent quelques situations problématiques – la mode est une industrie avant tout, et les mannequins ne représentent plus les consommateurs après les années 2000. Alors, quelques marques cherchent à se diversifier et proposent des « grandes tailles ».

Laissez-moi deux minutes, que je finisse de m’étouffer.

Chez Calvin Klein, la première mannequin grande taille fait du 40. Assez hilarant quand on pense que la femme moyenne mesure 1 mètre 62 pour 62 kg – ce qui équivaut à un bon 40.

Et pas besoin d’aller chez les grandes marques pour retrouver ce genre d’insulte (parce que pour moi ça en est, quand on considère que la majorité de la population fait une grande taille parce qu’elle n’a pas les mensurations d’une gamine de 14 ans) ; la maison mère de la fast-fashion l’a fait aussi, en déballant une campagne « curves » dont je vous laisse apprécier la teneur :

At this point I would like to make a small clarification in my remarks: what I am trying to denounce here is the cult of the thinness that has been imposed for years. However, I am well aware that girls who are very thin for physical reasons and not sick often have to deal with blame as well. In fact, the real problem is that fashion in the 2000s and to some extent fashion today represents only a small percentage of the population. Not all women are thin and tall - but those who are are not to be criticized. Karl Lagerfeld's standard does.

This leads to some problematic situations - fashion is an industry above all, and models no longer represent consumers after the 2000s. So, some brands are looking to diversify and offer "large sizes".

Give me two minutes so I can finish choking.

Calvin Klein's first tall model is a 40. Quite hilarious when you think that the average woman measures 1 meter 62 for 62 kg - which is equivalent to a good 40 (a size 10 to 12 un UK size I believe).

And no need to go to the big brands to find this kind of insult (because for me it is, when you consider that the majority of the population is a plus size because it does not have the measurements of a 14 year old girl)  the mother company of fast-fashion did it too, by unpacking a campaign "curves" whose content I will let you appreciate :

Si vous ne voyez rien de choquant dans cette photo :

1.     Mettez vos lunettes

2.     Ça image bien mon propos

3.     Tip : comment on peut aimer des courbes qu’on a pas ?

 

En fait, le vrai problème réside dans les conséquences sur la manière dont les femmes se voient elles-mêmes. On en arrive à non seulement vouloir des femmes maigres, mais à opprimer celles qui ne le sont pas par tous les moyens. (Au fait : j’en suis clairement la preuve vivante)

Le réseau québécois d’action pour la santé des femmes a publié un manifesto édicté par le corps médical et un groupe de féministes, dans lequel il expose le discours dominant de « l’oppression de la grosseur », ses conséquences sur la Femme et ses solutions.

D’abord, il explique qu’aujourd’hui, les femmes doivent être de plus en plus minces et paraître de plus en plus jeunes pour correspondre aux exigences sociales.  En fait, ce qui s’est passé, c’est qu’on a associé grosseur avec mauvaise santé mentale (« elle mange ses émotions »), tout en assimilant la minceur à la beauté, le bonheur ou même la réussite. En fait, les solutions de la société d’aujourd’hui sont en fait de se conformer aux standards pour « mériter l’approbation de tous », ou alors de consulter quand on est gros car on est obligatoirement malade – ça peut être un nutritionniste ou même un psychologue. L’étape suivante étant de perdre ce maudit poids pour (enfin !) finir comme dans les magazines. Au final, l’impact sur la femme est absolument alarmant – honte de soi, souffrance, isolation, sentiment accablant d’échec. Les symptômes vont même jusqu’à la privation ce qui peut conduire à de graves problèmes de santé. Le réseau explique ensuite que pour les rares qui parviennent à mincir, la « joie » ne dure pas puisque 95% des personnes ayant entamé un régime ne le tiennent pas à long terme ou reprennent le poids perdu.

On laisse donc ces femmes pourrir dans l’optique qu’elles ne sont pas faites pour être belles, et qu’elles n’appartiennent pas au bon côté de la société. C'est vrai qu'on ne peut pas se laisser abattre par tout ce qu'on entend dans les journaux - on est bien d'accord là dessus. Mais si j'arrive à penser comme ça, c'est parce que j'ai le recul nécessaire pour le faire. quand on est une petite fille de 11 à 15 ans qui ne sait pas que la vie ne s'améliore pas le jour où on perd 40 kilos (à moins d'être malade), et qu'on n'est pas "gros" parce qu'on ne fait pas 32 kilos, c'est un autre débat.

J’avais 7 ans quand on m’a dit que j’étais trop grosse et que pour la première fois ça m'a un peu frappée. Ça a commencé par ‘ne saute pas dans la piscine tu vas vider toute l’eau’. Les commentaires venaient de mes copines, mes grands-parents, quelques membres de ma famille. Ça a toujours été une blague. Ma grand-mère me conseillait constamment d’arrêter de manger, parce que « je la remercierai plus tard ». Comment lui en vouloir ? Elle voulait simplement que je grandisse correctement, sans moqueries ou isolement dans le fond. Mais tous ces commentaires ont eu l’effet inverse – de petite fille gourmande, je suis passée à adolescente complètement complexée, incapable de porter ce que je voulais parce qu’il y avait toujours une chance que « ça me grossisse ». 

Un soir, je rentrais de cours, et pour la vingtième fois, je me promis d’arrêter de manger. Sauf qu’au lieu de me dire « mange des fruits et pas de desserts », j’ai juste arrêté de manger. Pendant 24 heures. Vous savez ce que ça fait au corps d’une fille de 15 ans de manger en dents de scie comme ça ? Pas que du bien, promis. En fait, le vrai problème c’est qu’on finit par se détester. On mange un chocolat, un gâteau, et on doit rattraper les conséquences derrière. On se dit qu’on ne finira jamais comme les filles dans les magazines – belles, souriantes et à la peau parfaitement lisse (spoiler : personne dans le monde ne ressemble aux filles des magazines féminins, pas mêmes les filles dans les magazines féminins). Et finalement on en vient à se dire qu’on ne sera jamais heureuse – qu’on finira seule, même. En fait, cette vision du corps féminin dans la société a eu des conséquences graves et considérables sur ma santé mentale, jusqu’à mettre en péril ma santé physique. Alors croyez-moi quand je vous dis que photoshopper Gigi Hadid, ce n’est ni une bonne idée, ni une mince affaire. 

Cela dit il y a des solutions au problème. Déjà, en grandissant, on place nos priorités autre part. POur moi dans le fond, j'aimais tellement la mode que j'en ai eu marre de m'habiller comme X ou Y parce que "ça m'irait bien cette coupe" ou "ça m'amincirait". En fait j'ai juste commencé à mettre ce que j'aimais. 

En fait ce qui s'est produit ensuite est assez drôle - depuis quelques années je crois, on me demande constamment si j'ai maigri. Mais d'une manière sympathique - "ah Val, ça te va bien d'avoir perdu du poids!". Je n'ai pas bougé d'un kilo - je pense qu'on a seulement cette impression parce que je suis bien mieux dans mes fringues et qu'au final c'est ça que les gens remarquent.

En termes de solutions, le réseau québécois cherche à modifier le discours de la société d’aujourd’hui sur cette oppression de la grosseur. Il faudrait :

- REFUSER le modèle de minceur comme unique modèle auquel se conformer;

- DÉNONCER les images stéréotypées accolées aux femmes corpulentes et aux femmes minces;

- FAVORISER l’acceptation de la diversité naturelle des corps.

Pour cela, on stimule les femmes à retrouver le plaisir de manger, on les encourage à vivre en fonction de leurs buts et pas du regard des autres (ce qui a) vaut aussi pour les hommes et b) est clairement l’une des visées premières du féminisme). L’une des solutions pour le réseau, c’est de « devenir un modèle de bien-être, d’assurance et d’affirmation pour les autres femmes rondes, charnues, imposantes. »

Si vous devez retenir une chose, c'est la suivante: si vous êtes en bonne santé, et que vous n'avez ni problème d'anorexie ni d'obésité : félicitations! tout ce qu'il vous reste à faire c'est d'apprendre à vous aimer. La seule limite qu'on doit imposer à notre poids, c'est celle de sa santé. Je vous laisse d'ailleurs avec des liens à suivre si jamais vous souffrez de l'une de ces maladies.

Association d'aide contre l'anorexie et la boulimie

Ligue contre l'obésité

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Quand je ne suis pas en plein exams, je publie un nouvel article tous les Dimanches à 15H. 

If you don't see anything shocking in this picture.:

1.     PUT ON YOUR GLASSES
2.     THAT'S WHAT I'M TALKING ABOUT.
3.     TIP: HOW CAN YOU LIKE CURVES YOU DON'T HAVE?

 


In fact, the real problem lies in the consequences on the way women see themselves. Not only do we want thin women, but we oppress those who are not by all means. (By the way: I am clearly living proof of that)

The Quebec action network for women's health published a manifesto edicted by the medical profession and a group of feminists, in which it exposed the dominant discourse of the "oppression of fatness", its consequences on women and its solutions.

First, they explains that today, women must be thinner and look younger to meet social demands.  In fact, what has happened is that being fat has been associated with poor mental health ("she eats her emotions"), while equating thinness with beauty, happiness or even success. In fact, today's society's solutions are to conform to standards to "deserve everyone's approval", or to seek medical help when you are overweight because you are necessarily sick - it can be a nutritionist or even a psychologist. The next step being to lose that damn weight to (finally!) end up like those girls in the magazines. In the end, the impact on women is absolutely alarming - shame, suffering, isolation, overwhelming feelings of failure. The symptoms even go as far as deprivation, which can lead to serious health problems. The network then explains that for the few who manage to lose weight, "joy" does not last since 95% of people who have started a diet do not hold it in the long term or regain the weight lost.

So we let these women rot in the belief that they are not made to be beautiful, and that they do not belong to the good side of society. It's true that we can't let ourselves be overwhelmed by everything we hear in the papers - I fully agree with that. But if I can think like that, it's because I have the hindsight to do it. When you're a little girl aged 11 to 15 who doesn't know that life doesn't get better the day you lose 40 kilos (unless you're sick), and that you're not "fat" because you're not 32 kilos, that's another debate.

 

 

I was 7 years old when I was told that I was too fat and that for the first time it hit me a bit. It started with "don't jump in the pool you'll drain all the water". The comments came from my girlfriends, my grandparents, some members of my family. It's always been a joke. My grandmother always advised me to stop eating, and "I would thank her later". How can I blame her? She just wanted me to grow up properly, without mockery or isolation. But all these comments had the opposite effect - from a gourmand little girl, I went on to being a completely insecure teenager, unable to wear what I wanted because there was always a chance that "it would make me look fat". 

One night, I came home from school, and for the twentieth time, I promised myself I'd stop eating. Except instead of saying "eat fruit and no desserts," I just stopped eating. For 24 hours. You know what it does to a 15-year-old girl's body to eat like that? No good, I promise. 

The real problem is that you end up hating yourself. You'll have a a cake, and then have to make up for the consequences behind. You tell yourself that you will never end up like girls in magazines - beautiful, smiling and with perfectly smooth skin (spoiler: nobody in the world looks like girls in women's magazines, not even girls in women's magazines). And finally you come to think that you will never be happy - that you will end up alone, even. In fact, this vision of the female body in society has had serious and considerable consequences on my mental health, to the point of endangering my physical health. So believe me when I tell you that photoshopping Gigi Hadid is neither a good idea nor a small matter. 

That said, there are solutions to the problem. Already, growing up, we put our priorities elsewhere. For me in the background, I loved fashion so much that I got tired of dressing like X or Y because "it would suit me well this cup" or "it would thin me". I actually just started putting on what I liked - it is as simple as that.

In fact what happened next is quite funny - for a few years now I think, I've been asked if I've lost weight. But in a nice way - "ah Val, you look good for losing weight!". I haven't lost a pound - I think they only get that impression because I feel much better in my clothes and in the end that's what people notice.

In terms of solutions, the Quebec network seeks to change the discourse of today's society on this oppression of fatness. It would be necessary:

 

-TO REFUSE THE MODEL OF THINNESS AS THE ONLY MODEL TO CONFORM TO;


- DENOUNCE STEREOTYPICAL IMAGES OF LARGE AND THIN WOMEN;


- TO PROMOTE ACCEPTANCE OF THE NATURAL DIVERSITY OF BODIES.

For this, women are stimulated to find the pleasure of eating again, they are encouraged to live according to their goals and not according to the eyes of others (which a) also applies to men and b) is clearly one of the primary aims of feminism). One of the solutions for the network is to "become a model of well-being, confidence and affirmation for other round, fleshy, imposing women."

If you have to remember one thing, it's this: if you're healthy, and you don't have an anorexia or obesity problem: congratulations! all you have to do is learn to love yourself. The only limit we must impose on our weight is that of our health. I leave you with links to follow if you ever suffer from any of these diseases.

Anorexia and Bulimia Association

Obesity Help

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