How do we make the fashion industry greener?
FRANÇAIS (SCROLL DOWN FOR ENGLISH VERSION)
Avec la marche contre le climat et l’attention grandissante qu’elle génère, je me suis dit que cette semaine, il serait bon de discuter de ce que l’industrie de la mode pouvait faire pour en finir avec son impact sur le bien être de la planète.
Quelle responsabilité retient l’industrie dans le réchauffement climatique?
Entre H&M qui utilisait ses invendus pour créer de l’énergie dans ses usines, et Burberry qui a avoué avoir brulé plus de 31 millions d’euros en articles non-vendus il y a deux ans, il n’est pas compliqué de comprendre que l’industrie de la mode a du chemin à faire en termes d’écologie. Si beaucoup de grandes marques sont d’ailleurs entrain de revoir leurs chartes de comportement pour éviter les catastrophes écologiques, ce n’est indéniablement pas suffisant. Avec 100 milliards d’habits vendus dans le monde chaque année, la production d’articles a doublé entre 2000 et 2014 - ce qui, et vous n’en douterez pas, ne peut plus durer.
Chaque année, la mode émettrait 1,2 Milliards de tonnes de gaz à effet de serre - ce qui représente environ 2% des émissions mondiales. L’industrie du textile est la troisième plus grosse consommatrice d’eau, après le blé et le riz.
Alors est ce qu’on arrête tout? Ce n’est pas si simple. L’industrie est l’une des plus grandes au monde, et pourvoit à quelques millions de personne un travail et un revenu. Il suffirait simplement d’apprendre à produire et à consommer de façon plus… verte.
L’un des plus grands acteurs du phénomène est forcément la fast-fashion; ce moyen de produire des vêtements qui est extrêmement efficace en termes de rapidité, et qui garantit que vous aurez pléthore de nouveaux articles dans votre Zara ou H&M du coin. Le problème, c’est que pour atteindre ces niveaux de production, ces usines utilisent bon nombre de produits chimiques extrêmement polluants - et produisent leurs textiles dans des pays où les régulations environnementales sont moindres. Prenez l’exemple du polyester: c’est l’un des matériaux les plus polluants utilisés par l’industrie de la mode. Quand les articles sont lavés en machines, ils laissent s’échapper des microfibres qui finissent dans l’océan. Les fibres sont assez fines pour passer à travers nos tuyaux, mais elles ne sont pas biodégradables, et peuvent rester dans nos fonds marins pendant plusieurs dizaines d’années.
Qu’est ce qu’on peut faire pour limiter ce que coûte la mode à l’environnement?
Il est vrai que trouver des pièces 100% recyclées ou recyclables est particulièrement compliqué, surtout quand le greenwashing fait encore rage chez les grandes enseignes. Et le fait de choisir un matériau ne fait pas forcément du produit quelque chose de 100% éco-responsable ; si vous prenez, par exemple, du coton, il vous faudra plus d’eau pour le traiter que si vous teignez du polyester.
Il ne s’agit donc pas de consommer totalement vert, mais plutôt de limiter les dégats. La meilleure chose à faire reste encore de consommer le moins possible - mais si vous avez vraiment la fièvre acheteuse, alors allez en fripes! Plus facile à dire qu’à faire, je sais - tout le monde n’aime pas passer son samedi au milieu de montagnes de fringues pestilentielles ayant appartenu a n’importe qui. Mais je vous promets qu’une fois qu’on s’y fait, ça va mieux.
Si passer votre dimanche au milieu de vieux T-shirts adidas troués ne vous enchante pas forcément, vous pouvez toujours trouver des marques “Vertes”. En voici quelques-unes:
ENGLISH
With the climate march and the growing attention it is generating, I thought this week would be the right time to discuss what the fashion industry could do to end its negative impact on the well-being of the planet.
What responsibility does the industry have for global warming?
Between H&M, which used its unsold products to create energy in its factories, and Burberry, which admitted to burning more than 31 million euros' worth of unsold items two years ago, you can see how the fashion industry has a long way to go in terms of its eco-sustainability. And while many of the major brands are in the process of reviewing their policies to avoid environmental disasters, it is undeniably not enough. With 100 billion items of clothing sold worldwide every year, article production doubled between 2000 and 2014 - which, as you will attest, can no longer be maintained.
Each year, fashion is estimated to emit 1.2 billion tonnes of greenhouse gases - about 2% of global emissions. The textile industry is the third largest water consumer, after the production of wheat and rice.
So should we put a stop to everything? It's not that simple. The industry is one of the largest in the world, providing work and income for a few million people. It would simply be a matter of learning to produce and consume in a... green way.
One of the biggest players in the phenomenon is obviously fast-fashion; this method of producing clothing, while extremely effective in terms of speed, and that guarantees you will have a plethora of new items in your local Zara or H&M, uses many highly polluting chemicals - and produces textiles in countries with more flexible environmental regulations. Take polyester, for example: it is one of the most polluting materials used by the fashion industry. When items are washed in machines, they release microfibres that end up in the ocean. The fibres are thin enough to pass through our pipes, but they are not biodegradable, and can remain in our seabed for several decades.
What can we do to limit the cost of fashion to the environment?
It is true that finding 100% recycled or recyclable parts in your clothing is particularly complicated, especially when greenwashing is still raging among large retailers. And choosing a material does not necessarily make the product 100% eco-responsible; if you take cotton, for example, you will need more water to treat it than if you dye polyester.
It is therefore not a question of green-consuming completely, but rather of damage control. The best thing to do is still to consume as little as possible - but if you really have buyer's fever, then go thrift shopping! Easier said than done, I know - not everyone likes to spend their Saturday in the middle of mountains of pestilential clothes that belonged to anyone and everyone. But I promise you, once you get used to it, you'll feel better.
If spending your Sunday in the middle of old adidas T-shirts with holes in them doesn't necessarily delight you, you can always find "Green" brands. Here are some of them:
Veja
Veja est une marque française qui fabrique tous ses produits au Brésil. Non seulement les travailleurs sont bien traités, mais en plus les matériaux utilisés sont écoresponsables car ils sont sourcés plutôt localement. Donc oui, c’est vrai, que vos chaussures auront voyagé depuis le Brésil jusqu’en France, mais en même temps, je peux vous garantir que vos Nike ont plus voyagé que vous cette année (et que la personne qui les a confectionnée ne bénéficie pas de la protection offerte par un syndicat).
Veja is a French brand that manufactures all its products in Brazil. Not only are the workers well treated, but the materials used are also eco-responsible because they are sourced locally. So yes, it's true, your shoes will have travelled from Brazil to France, but at the same time, I can guarantee you that your Nikes have travelled more than you have this year (and that the person who made them doesn't benefit from the protection offered by a union).
Marine Serre
Si vous lisez un peu ce qui se passe ici, vous connaitrez mon amour infini pour cette créatrice qui n’en finit plus d’innover avec la mode recyclée. Elle fonctionne par “upcycling”, et choisit des pièces usées pour en faire de la mode. Ce n’est certes pas dans le budget de tout le monde (ni dans le mien rassurez vous), mais c’est une marque qui inspire pour le futur de la mode recyclable.
If you read a little bit about what's going on here, you will know about my undying love for this designer who never stops innovating with recycled fashion. She uses "upcycling", and chooses worn parts to make them fashionable. It's certainly not in everyone's budget (nor in mine, don't worry), but it's a brand that inspires for the future of recyclable fashion.
Reformation
Cette marque de mode a décidé de faire de la transparence sa force première. Sur le site, vous pouvez vous inscrire à une newsletter qui vous donnera le détail de leur empreinte carbone et de tout ce qu’ils ont consommé pour faire leur produits.
This fashion brand has decided to make transparency its primary goal. On the site, you can subscribe to a newsletter that will give you details of their carbon footprint and everything they have consumed to make their products.
Eileen Fisher
Eileen fisher recycle les habits et affaires que vous pouvez leur envoyer, les traitent, et en font de nouveaux articles que vous pouvez acheter sur le site.
Bien qu’étant influentes dans le mouvement écologique en termes de mode, ces marques restent peu abordables et ne sont donc pas à la portée de tout le monde. Le vrai changement se fera donc à partir du moment où les plus petites marques se mettront à produire de la mode responsable, mais abordable.
Si vous voulez un super article sur des plus petites marques écolo, le voici.
et si vous avez des recommendations, écrivez les en commentaire!
Eileen fisher recycles the clothes and things you send them, processes them, and turns them into new items that you can purchase on their website.
Although they are influential in the ecological movement in terms of fashion, these brands remain unaffordable and are therefore not within everyone's reach. The real change will therefore come when the smallest brands start producing responsible, but affordable fashion.
If you want a great article on smaller green brands, here it is.
and if you have any recommendations, write them down as a comment!
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